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Victor Stoichita – L’image super-langage

En déployant sur une table, dans un jardin, douze images marquantes qu’il a croisées dans sa vie (de La nuit étoilée de Van Gogh vue à l’âge de 5 ou 6 ans, à un photogramme du film d’Alfred Hitchcock, Vertigo), Victor Stoichita s’interroge sur son parcours d’historien de l’art. Ce ne sont pas seulement les outils de l’histoire de l’art traditionnelle qui lui ont appris à bien voir, bien peser une œuvre, avec le maximum de justesse possible ; ce n’est pas la lecture de grands historiens comme Panofsky, indispensable maître en compréhension ; ni la fréquentation de Belting, dont il est l’assistant pour un temps ; ni enfin la confrontation avec l’œuvre elle même qui s’avère pourtant l’expérience la plus forte, jamais imaginée. Ce qui peut-être fait la force et la singularité de ce parcours, c’est le statut si particulier que l’historien, né à Bucarest, et passant de pays en pays, traversant sans cesse les frontières et les langues, donne à l’image. Pour Victor Stoichita, l’image est un « super-langage » et en tant que tel, elle est susceptible d’éclairer le monde, d’en faire comprendre ses facettes. Le récit de cette vie mouvementée se fait à grandes enjambées, dans les paysages suisses, autour de l’abbaye de Hauterive, à l’endroit même où la rivière Sarine coupe pays et paysage en deux. Grandes enjambées aussi au Louvre où le spectateur qu’il est a l’occasion, dit Stoichita, de « jouir de l’œuvre pour comprendre le monde ».

 

Réalisatrices

Marianne Alphant
Pascale Bouhénic

Montage

Anouk Zivy

Image

Sébastien Buchmann

Son

Mikaël Kandelman

Durée

41 min

Diffuseur

Histoire