Pandémie: le travail à tout prix ?

Il n’y a pas que les infirmiers et les médecins qui méritent d’être applaudis tous les soirs à nos balcons. Il y a les caissières, les éboueurs, les livreurs… tous ces métiers, au front de la pandémie, en première ligne et qui sont clairement les oubliés des pouvoirs publics. Une fois le confinement terminé, ces inégalités sociales vont laisser des traces et nous inviter à nous interroger pour repenser le travail. L’avenir social sera bien sombre au lendemain de cette crise, tous les experts s’accordent pour le dire. Comment affronter ce qui s’annonce comme une vague massive de chômage et de précarisation des conditions de travail ? Demain, serons-nous tous chômeurs? Parmi les réponses politiques possibles, la question du revenu universel fait son chemin, à l’instar de l’Espagne qui instaure un revenu de base pour soutenir les dix millions de citoyens en risque de grande pauvreté. Pour le moment, la mesure est temporaire. Mais les autorités espagnoles n’excluent pas de la maintenir après la crise. La France y viendra t’elle? Autre questionnement qui s’imposera à nous, une fois la crise sanitaire passée. Doit-on réapprendre à travailler… chez nous? Le télétravail s’est imposé dans les foyers français, là où il était encore très minoritaire dans nos réflexes. Les mentalités ont-elles évolué sur la question?