Laurence Bertrand Dorléac, une passion spéciale

En finir avec la guerre, dit Laurence Bertrand Dorléac, mais comment ? Ce film pourrait être une manière d’y répondre. Une main efface la buée d’une vitre – quelques fauves, jeunes et vieux, apparaissent au loin et bougent avec lenteur. Les animaux, et les lions en particulier, inspirent la réflexion de l’historienne de l’art sur la violence du monde, ses horreurs, ses guerres, et la façon dont les artistes expriment cette violence dans leurs œuvres. Les animaux seront un modèle ou un contrepoint. Le Portrait d’Adenauer de Graham Sutherland, un Tir de Niki de Saint-Phalle, Le Cuirassier blessé quittant le feu de Géricault, Le Verre d’absinthe de Picasso, mais aussi les grands Nymphéas de Monet à L’Orangerie et Les Deux Plateaux de Daniel Buren au Palais Royal — devant un ensemble d’images très variées qui toujours ramènent Laurence Bertrand Dorléac à son sujet de réflexion – la guerre, un grand sujet -, l’historienne de l’art, d’abord historienne, commente chaque geste, chaque entreprise, chaque image au regard de son sujet, et de son antidote.