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Georges Didi-Huberman – douze images pour le meilleur et pour le pire

Ce film est le portrait d’un historien de l’art par lui-même.

A une table, un homme assis.
 Sur cette table, un homme pose une image qu’il décrit, commente ; puis en cherche une seconde qu’il pose à côté et commente à nouveau. Dans ce récit se mêlent les faits de sa vie, le monde dans lequel il vit et l’explication de ces images. Images de la taille d’une carte postale, d’une carte à jouer – ce sont des reproductions, forcément, qui viennent prendre place dans le cadre. Cet homme s’appelle Georges Didi-Huberman : il est historien de l’art.

Il commente des images, les unes après les autres, en propose une lecture personnelle, car chacune d’entre elles est un moment clé de sa compréhension du monde. Ainsi, disposant les images dans le cadre, comme un jeu, il organise notre vue, à nous les spectateurs, comme si chaque image constituait un moment, une phrase du récit qu’il déploie. Et le cadre se remplit progressivement au fur et à mesure que l’histoire prend forme. Parmi ces images, des reproductions de tableaux, de photographies, des photos de films, … A deux ou trois moments, nous sortons de ce cadre, pour suivre Georges Didi-Huberman dans des lieux qu’il a choisis, qui nourrissent son regard : les ateliers de cire du musée Grévin, des passages parisiens où flotte le fantôme de Walter Benjamin, des rues indiennes de son quartier. Puis retour à la table. Confrontation de l’immobilité et du mouvement, du récit et de l’anecdote, de la construction et de la flânerie. De quoi est faite la vie d’un chercheur ? De cet aller retour permanent, par exemple.

Quarante cinq minutes s’écoulent où un monde se construit et s’organise sous nos yeux, dans un cadre. Non seulement le monde de l’art, le monde des images, mais le monde tout court. Pour chaque historien de l’art, la donne serait différente bien sûr. L’ensemble des images sur la table de Georges Didi-Huberman se lit comme un rébus possible de sa vie, de sa méthode et de son goût – il est sa vue du monde.

 

Réalisatrices

Marianne Alphant
Pascale Bouhénic

Montage

Nadia Collot

Image

Marc Salomon
Gérald Salomon

Son

Jérôme Petit

Durée

45 min

Diffuseur

Histoire